Maroc : le Mouvement du 20 février appelle à manifester contre le projet de réforme constitutionnelle
Manifestation organisée par le Mouvement du 20 février, à Rabat, le 5 juin.AP/Abdeljalil Bounhar
L'annonce, vendredi, par le roi, d'une réforme constitutionnelle (voir notre article), qui prévoit notamment de réduire certains des pouvoirs politiques et religieux du souverain, ainsi qu'un renforcement des pouvoirs du premier ministre, n'a donc pas trouvé grâce aux yeux du Mouvement de jeunes du 20 février : "Le projet tel qu'il a été proposé par le roi ne répond pas à nos revendications pour une véritable séparation des pouvoirs", indique Najib Chaouki. Issu de la section de Casablanca, Ahmed Mediany, juge également que les propositions du monarque ne vont pas dans le bon sens : "le statut religieux du roi a été très renforcé. C'est très inquiétant". En outre, "le roi préserve l'essentiel de ses pouvoirs en tant qu'acteur politique. On ne s'attendait pas à ça. On est déçus", poursuit M. Mediany.
Dans le nouveau projet de constitution, le roi du Maroc restera "Commandeur des croyants et chef de l'Etat" et sa personne sera "inviolable". Le "libre exercice du culte" sera garanti par le monarque, selon le discours royal, qui rappelle que l'Islam est la religion d'Etat. Le roi reste aussi le chef des armées et dispose du pouvoir d'accréditer les ambassadeurs et les diplomates.
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